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Aspects actuels de la co-infection tuberculose – VIH dans les districts sanitaires de Ziguinchor, de Oussouye et de Bignona - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.357 
A. Diatta 1, , K. Diallo 2, S. Niang 3, Y. Dia Kane 4
1 Hôpital de la Paix, Ziguinchor, Sénégal 
2 Service des maladies infectieuses, hôpital de la Paix, Ziguinchor, Sénégal 
3 Hôpital régional, Saint-Louis, Sénégal 
4 Hôpital de Fann, Dakar, Sénégal 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Au Sénégal, la prévalence de 6 % de cette co-infection demeure toujours une préoccupation majeure pour le personnel de santé et le gouvernement. L’objectif de cette étude est de déterminer la prévalence de l’infection par le VIH et décrire les aspects thérapeutiques et évolutifs de la co-infection TB/VIH.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive effectuée à partir des dossiers de patients tuberculeux présentant une sérologie rétrovirale à VIH-positif suivis au niveau des districts sanitaires de Bignona, Ziguinchor et Oussouye durant la période du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2016.

Résultats

Nous avons colligé 145 cas de co-infection TB-VIH dans trois districts sanitaires de la région de Ziguinchor. La prévalence de la co-infection était de 19,12 % au district sanitaire de Bignona, 5,88 % au district sanitaire de Ziguinchor et 3,73 % au district sanitaire d’Oussouye. La moyenne d’âge des patients était de 41 ans. La tranche d’âge de 30 à 34 ans était la plus touchée. L’examen direct de l’expectoration était positif dans 77,93 % des cas. Le GeneXpert réalisé dans 13 % des cas dans le district sanitaire de Bignona était positif dans 94,74 % des cas dont 90,9 % en cas de microscopie négative. Il n’y avait aucun cas de résistance à la rifampicine. La sérologie à VIH était positive chez tous les patients. Et 122 malades étaient VIH1 contre 16 pour le VIH2 et 7 pour le VIH 1+2. La majorité des patients avait un taux de CD4 inférieur à 350/mm3 dans les trois districts sanitaires. Aucune charge virale n’était réalisée dans le district sanitaire de Bignona. Les patients avaient bénéficié d’un traitement antituberculeux selon le protocole du PNT. Les patients avaient reçu un traitement ARV associant pour le VIH1 TDF+3TC+EFV (64,96 %) et pour le VIH2 TDF+3TC+ABC et AZT+3TC+ABC (11,7 %). Tous les patients avaient débuté leur trithérapie après 2 semaines de traitement antituberculeux. L’évolution était favorable dans 104 cas. Nous avons déploré 31 cas de décès. La localisation extrapulmonaire de la tuberculose, l’absence de traitement ARV, la non observance au traitement antituberculeux étaient les facteurs associés au décès. Le taux de guérison et de létalité étaient plus élevés au district sanitaire de Bignona avec respectivement 68,3 % et 67,7 %. Le taux d’échec thérapeutique était élevé dans le district sanitaire de Ziguinchor (66,7 %).

Conclusion

La co-infection tuberculose-VIH reste une préoccupation majeure du pouvoir publique et du personnel de santé.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 161-162 - janvier 2020 Retour au numéro
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